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REGISTRES D
[1671]
"Pour ces causes, sont lesd. Prevost des Marchans et Eschevins d'advis, soubz le bon plaisir toutesfois de la Majesté du Roy, que ledict, estat de cuisinier ne doibt estre érigé en maislrise.
"Faict au Bureau, le quatorzeiesme Juillet mil vc soixante unze, n
Signé : "Marcel, Dauvergne, Bouquet et de Cressé n.
une coruptelle -1- de jeunesse de la Ville, attirée par ces maistres cuisiniers, que bien publicq;
« Joinct que par cy devant l'on a vescu, sans qu'il ayt esté besoiug de telle maistrise; aussi qu'il est certain que, pour ériger telles maislrises, il fauldroit que l'occasion fust fondée sur une necessité et evi­dente utillité, ce qui n'est pas en cest estat, qui n'est ny necessaire ny utille.
CCCCLIII [CXL]. — [Lettres du Roi touchant les] 111e mil livres.
14 juillet 1571. (A, fol. 193 r°; B, fol. 101 v°.)
De par le Roy.
"Très chers et bien amez, nous ne pouvons plus dissimuler le mescontantement que nous avons du mauvais debvoir et dilligence qui se faict au recou­vrement et paiement'2' de trois cens mil livres, que vous debviez fournir dedans la Sainct Jehan der­niere, pour vostre part de la subvantion generalle. Et voyant que, quelque priere et instance que nous vous en avons faicte, n'y avez encores à beaucoup près satisfaict, mais usé de telles longueurs que, oultre le prejudice grand que cela faict à nostre service, nous ne pouvons penser qu'il n'y ayt de la mauvaise volunté ou peu d'affection en aucuns de vous, que au lieu d'accélérer et avancer cest affaire, suyvant ce que nous vous en avons tant de fois escript et requis, y mectent retardement et empes­chement, dont i! nous desplaist tellement que, si en brief vous ne satisfaictes à ce qui reste, nous
aurons juste occasion de nous en prendre à vous, à qui, pour ceste cause, nous recommandons cest affaire, et d'y user de telle dilligence que nous en puissions demeurer plus '3' satisfaictz et contans de vous que nous n'avons encores esté en cest endroict, consideré l'importance grande pour laquelle sont destinez lesd, deniers, et le danger qu'il y a, estans ai present les Reistres en si grand nombre près de noz frontieres, qu'ilz y facent quelque mauvaise entreprinse, n'estans pas à moictié satisfaictz de ce que leur avons promis audict jour de Sainct Jehan, occasion pourquoy ilz sont irritez et mal contans, ainsy que nous avons presentement esté advertiz par ceulx qui négocient de nostre part avec eulx.
"Donné à Fontenay en Brie W, le quatorzeiesme jour de Juillet mil cinq cens soixante unze, v
Signé: "CHARLESr,.
Ft au dessoubz : "Pinart^.
CCCCLIV [CXLI]. — Nomination de deux gouverneurs des Enffans Rouges.
18 juillet 1671. (A, fol. 194 v°; B, fol. 102 v°.)
A Messieurs les Prevost des Marchans el Eschevins de la Ville de Paris.
-Supplie humblement Denis de Launay, minislrc
des Enffans de Dieu, appelez communement les En­fans Rouges, scituez près le Temple, comme par la fondation de l'eglise dudict lieu, ayt entre (5> aultres choses esté ordonné qu'il y auroit trois gouverneurs'0',
(') Var. -.corruptible de jeunessen (A).
(2) "Et paiement» manque dans A.
(-) -Plusn manque dans A.
I1' Aujourd'hui Fontenay-Trésigny, canton do Rozoy-en-Brie, arrondissement de Coulommiers (Seine-et-Marne).
<-! -Entre-, mot omis dans A.
°' L'Hopital des Enfants-Rouges, créé en 1536 par Marguerite, reine de Navarre, fut confirmé et organisé par lettres de François 1"'', en date de janvier 1537 "• s- L'élection des gouverneurs fut réglementée et confiée aux Prévôt des Marchands et Echevins par ordon­nance donnée à Brienne, le 20 mai i542. ll y est question do nommer quatre (et non trois) personnages «propres pour ce faire..., les plus prochains dudit Hospital qu'ils pourront, pourveu qu'il y en ayt aucuns olliciers du Roy. El iceux eslus seront tenus faire et feront comme les gouverneurs de l'Hostel Dieu, du quel i!s suivront la regle-. Aux termes de cot édit, les gouverneurs ainsi nommés